Vous retrouverez ci-dessous la liste des publications scientifiques et des rapports de fouilles de Corent, ainsi que quelques informations complémentaires sur les sites de Jenzat et du Puy Saint-Romain.
Une grande partie du travail réalisé par l’association, les bénévoles et les chercheurs consiste à analyser, répertorier et documenter toutes les découvertes faites sur le site de fouilles, mais aussi les sites associés sur le plateau de Corent et alentours. L’accessibilité à nos recherches et découvertes est au cœur de la mission de recherche, de transmission et de préservation de l’association LUERN.
L’une des missions de LUERN est de rendre accessible le résultat de nos recherches au plus grand nombre. Vous trouverez ici l’intégralité des rapports de fouilles de Corent ainsi que les publications scientifiques en rapport avec les sites de Corent, Jenzat et Saint-Romain.
Le Puy Saint-Romain se trouve sur la commune de Saint-Maurice-ès-Allier, à quelques kilomètres seulement à vol d’oiseau de l’oppidum de Corent. Ce plateau basaltique culmine à 780 m de hauteur, pour une surface globale d’environ 14 ha.
Si quelques tessons et silex avaient été récoltés dans les années 1940 par Gabriel et Pierre-François Fournier, aucune recherche de fond n’avait été menée jusqu’aux prospections et sondages réalisés par Florian Couderc en 2015. Durant la campagne de sondages, des tessons de céramique, ainsi que des silex taillés ont été mis au jour au centre du plateau, ainsi que sur la bordure nord-est, où un rempart en pierres sèches a été identifié. Ces premières recherches ont permis de caractériser deux occupations, de l’âge du Bronze final et du 1er âge du Fer.
En 2021 et 2022, une nouvelle opération a été conduite par Florian Couderc et Manon Vallée afin de documenter ce rempart. En réalité, il subsiste deux ouvrages défensifs superposés. L’un daté du Bronze final (1050-800 av. J.-C.), formé d’une butte de pierres, d’un glacis ainsi que d’une palissade, l’autre daté du Hallstatt D (650-510 av. J.-C.), lui aussi formé d’une butte de pierres ainsi que d’une palissade, mais dans des proportions beaucoup plus imposantes que l’ouvrage plus ancien. Ce rempart a été repéré par Lidar sur la totalité de la bordure du plateau, soit sur près de 1400 m de long, formant une véritable enceinte à vocation défensive et/ou ostentatoire.
À partir de 2023 jusqu’en 2025, à la suite de sondages exploratoires pratiqués au centre du plateau en 2022, les fouilles se sont concentrées sur l’étude des occupations domestiques du site. Durant ces trois campagnes, des traces de plusieurs habitats se rapportant au Bronze ancien (2100-1900 av. J.-C.), au Bronze final et possiblement aussi au Hallstatt D ont été découvertes. Des calages de poteau formant de possibles bâtiments, des foyers, des structures de cuisson en terre crue, ainsi qu’un abondant mobilier céramique, lithique et parfois des objets plus prestigieux comme des fragments de bracelet en bronze, une perle en verre bleu, ainsi que des bracelets en lignite ont été retrouvés.
D’autres périodes ont parfois été identifiées au travers de l’étude du mobilier archéologique, comme le Néolithique moyen (environ 4200-3500 av. J.-C.) ainsi que l’extrême fin de l’Antiquité ou le haut Moyen-Âge, sans que nous puissions y rattacher de quelconques structures. Il est à noter que sur le sommet du puy, des traces d’une nécropole mérovingienne, ainsi que d’un probable prieuré sont mentionnées dans la littérature. C’est d’ailleurs sur le sommet que l’on retrouve en prospection un mobilier relativement abondant attribuable au début du Moyen-Âge.
Les recherches menées sur le Puy Saint-Romain ont donc révélé une histoire longue de l’occupation de ce site. Elles démontrent que le puy est occupé dès le Vème millénaire avant J.-C. et qu’il sera sans cesse occupé, puis abandonné, jusqu’au Moyen-Âge. L’édification de remparts au cours du Bronze final puis du Hallstatt D pose question et marque le pic des occupations du plateau. La création de ces remparts démontre un fort investissement de la part des communautés pour défendre le site, qui pourtant se trouve à seulement quelques kilomètres du Puy de Corent, où des occupations contemporaines ont été mises en évidences, dans des proportions parfois beaucoup plus importantes. Les différentes campagnes de fouille ont permis de renouveler considérablement les connaissances sur les occupations de hauteur durant la Protohistoire ancienne dans le Val d’Allier et permettent d’ouvrir des hypothèses quant à la structure des territoires durant l’âge du Bronze et le début de l’âge du Fer en Basse-Auvergne.
Site de Jenzat
Initié en 2019 et agréé par le Ministère de la Culture, ce projet interdisciplinaire en archéologie protohistorique et antique consiste à étudier une micro-région du sud de l’Allier, et du bassin moyen de la Sioule, qui connaît une intense occupation durant l’âge du Bronze, l’âge du Fer et l’époque romaine. À la charnière des peuples gaulois des Arvernes et des Bituriges, elle est polarisée par de grands établissements de hauteur occupés dès le Néolithique, dont les plateaux fortifiés de Bègues et de Jenzat.
L’objectif du PCR Pays de Gannat est de mieux comprendre la structuration et l’évolution sur la longue durée de ce secteur situé en position de carrefour et dans un territoire aux nombreux potentiels économiques (terres aux ressources agro-pastorales diversifiées, gîtes métallifères, sources salées…). Il est un laboratoire pour mieux comprendre les dynamiques évolutives et organisationnelles des sociétés anciennes de l’Europe occidentale.
Pour atteindre ses objectifs, le PCR collecte, analyse et interprète des données issues d’études documentaires, de prospections aériennes et pédestres, de sondages et de fouilles archéologiques. L’équipe du PCR compte plus de 40 chercheur·es issu·es de tout le spectre institutionnel de l’archéologie française et avec des domaines de compétence complémentaires : analyse des relevés LIDAR, prospections au sol (géophysiques, au détecteur de métaux…) et aériennes, paléoenvironnement, archéologie subaquatique, technologie et culture matérielle (céramologie, mobilier métallique…), SIG, relevés 3D et en tomodensitométrie, analyses physico-chimique des matériaux (verre, alliages cuivreux), conservation et valorisation patrimoniale… Ces travaux ont permis d’identifier notamment une vaste agglomération fortifiée de l’âge du Bronze final (IXe s. av. J.-C.) recelant l’une des principales concentrations de dépôts d’objets métalliques en Europe de l’ouest.
Le PCR Pays de Gannat joue également un rôle important en termes de formation des étudiants en archéologie à travers l’organisation de stages annuels de terrain, de post-fouilles et de recherches en master et doctorat.
La valorisation de ses activités passe par des publications scientifiques ou grand public, des conférences, des documentaires et interviews, des expositions en musée (Musée Anne de Beaujeu à Moulins et Musée d’Archéologie nationale à Saint-Germain-en-Laye).
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