Villa de Goiffieux à Saint-Laurent-d'Agny

Chantier-école de l'Université Lumière Lyon 2


Dans le cadre d’un programme de recherche consacré aux processus de romanisation dans l’arrière-pays des colonies de Lugdunum et de Vienne, l’Université Lumière Lyon 2 (UMR 5138 - MOM) a entrepris la fouille programmée d’une riche villa gallo-romaine située à Saint-Laurent-d’Agny, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Lyon.

Une première campagne de sondages et de prospections géophysiques menée en 2008, a mis en évidence le plan d’une exploitation de plus de deux hectares de superficie. La découverte de vestiges de constructions et des mobiliers archéologiques datés du premier siècle avant notre ère au quatrième siècle confirme l’existence d’une première villa contemporaine de la fondation de Lyon, installée sur un établissement indigène antérieur à la conquête romaine. La fouille d’une zone de jardins attenante à la villa a par ailleurs révélé l’existence d’un vignoble local, constitué dès la création de la colonie et attesté par les sources textuelles.

En 2009, des fouilles de plus grande ampleur ont été réalisées dans la partie centrale de la villa. Elles révèlent la présence d’au moins quatre états d’occupation successifs. Le plus ancien correspond à une grande ferme indigène d’époque gauloise, délimitée par un fossé d’enclos. Elle est recouverte par une première villa coloniale en terre et bois, datée du 1er siècle avant notre ère à la fin du règne d’Auguste. Lui succède un vaste palais rural occupé entre le premier et le troisième siècle de notre ère, retrouvé dans un état de conservation exceptionnel, avec ses aménagements hydrauliques et ses décors, dont une mosaïque représentant Bacchus, dieu de la vigne. Le dernier état de la villa abrite une installation vinicole de grande ampleur, qui constitue le pendant du vignoble découvert en 2008 et compte parmi les plus vastes et les mieux conservées de Gaule (voir.

Pour plus de renseignements, consulter nos rapports d’opération 2008 et 2009

Chantier autorisé et financé par le Ministère de la Culture et de la Communication, soutenu par l'association GAROM.